Des artistes slameurs de Brazzaville, accompagnés de Akim le Negro, coordonateur de l'agence Np communication, se sont donnés un concert de deux heures ce samedi 27 avril 2019 dans un restaurant de la place, pour honorer la femme, en l'occurence l'artiste slameuse.
Plus d'une quarantaine de personnes jeunes et adultes s'étaient inscrites via réseaux sociaux et téléphone portable pour participer au concert de slam. Certains avaient tenu des feuilles à la main pour relever quelques notes et d'autres ont compté sur leur appareil. Le slam étant un moyen d'expression personnel et pour ceux dont les voix ne sont pas souvent entendues, a permi à Guervie Kobouang, femme slameuse de s'exprimer autour des tyrants africains, qu'elle a surnommé "mario". C'est - dire, ceux qui s'éternisent au pouvoir et considèrent un Etat comme une propriété privée. " nous demandons à tous les marios dans différents domaines de céder la place aux autres et de s'en aller, je m'adresse à toi qui fais taire tous les bavards", a dit l'artiste.
Jesus mon homme, Esprit mais règle tous mes problèmes a été la déclaration de Kymia mwasi moyindo lors de sa prestation.
Rares sont aussi les formes d'expression artistique où l'on voit un artiste cinéaste animé bénévolement des soirées, comme le fait régulièrement, Akim le Negro, lors des activités de cinéma ou de poésie. "Nous organisons souvent les activités liées au cinéma mais, le slam est pour la première fois, ceci, est pour valoriser la femme slameuse moins connue au Congo", a renchérit le coordonateur.
Il évite de surenchérir sur les artistes du genre, mais demande à la salle d'encourager le slam par une collecte volontaire. " financièrement nous n'avons rien gagné, plutôt artistiquement. Mais, nous avons besoin du soutien de tous".
Le slam est un genre d’art qui a été utilisé dès le début pour transmettre des messages positifs. Akim le Negro, est non seulement artiste cinéaste mais aussi animateur des ateliers de sensibilisation en santé sexuelle de la reproduction en faveur des jeunes.
"J’avais deux choix pour ma soirée de ce samedi. Assister à une soirée de gala et au slam. Sans hésiter, j’ai opté pour le 2e choix. J’aime beaucoup le collectif au nom du Slam. Je suggère que ce collectif puisse créer une plateforme d'expression pour promouvoir le slam, afin de valoriser non seulement la femme slameuse mais la culture congolaise par le slam. Car, j'admire ces femmes et ces hommes qui font chanter les mots. J’aime ces artistes qui vivent leur passion avec détermination, a signifié Enella Moubéri, l'une des participants.
Le slam a été apporté au Congo en 2015, par l'artiste américain Bruce Sherfield, pour renforcer les capacités des jeunes artistes pour les aider à transmettre les messages.
Cette soirée intitulée : Afro slam, s'est déroulée en présence de Chevry Diakoundila, chef de service culture à Télé Congo, du photographe national Ziavoula Chansard, des enseignants, des miss africa et autres invités.