Un colloque international sur les langues africaines se tient à Brazzaville

Eveiller l'amour, valoriser et préserver les langues africaines, tel est le but du colloque international organisé par le Centre de recherche en linguistique et langues orales (Cerello), ce 17 mai 2019 à Brazzaville.

Le colloque a réuni un bon nombre de linguistes africains, particulièrement ceux de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale, de la Communauté de développement d'Afrique australe et de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'ouest​, sous l'autorité du ministre de la Culture et des arts, Dieudonné Moyongo.

Photo de fmlle : le ministre de la culture et les chercheurs en langues nat

Eveiller l'amour pour des recherches approfondies sur les langues africaines menacées de disparition, en vue de leur valorisation, de leur sauvegarde et de leur préservation, c'est le combat que mène le Centre de recherche en linguistique et langues orales (Cerello).  "Le lingala, le kituba, le Mbosi, enyellé, bomitaba, bwenyi, bobangi, bongili, ngare, koyo, moyes, béembé, lari, téké..., sont une richesse du Congo, en témoigne le professeur Yvon Pierre Ndongo-Ibara, coordonnateur du Cerello " Il faut que les scientifiques s’activent à consigner ce qui reste encore de celles-ci. Ce sera un immense héritage à laisser aux générations futures", a - t - il signifié.

L'université Marien-Ngouabi regroupe les chercheurs de cinq parcours-types concernés par l’étude des langues dans leurs divers aspects. C'est dans ce cadre que, le Cerello s’inscrit dans la mouvance de description et de théorisation des langues africaines dans leur globalité et complexité.

Dans son mot d'ouverture, le recteur de l’Université Marien-Ngouabi, le Pr Jean-Rosaire Ibara, a rappelé qu’il ne peut y avoir d’universités sans recherche et de laboratoires sans colloques ou manifestations scientifiques. C’est pour autant dire que l’Université Marien-Ngouabi, dans son plan stratégique de développement, accorde une place de choix à la création des laboratoires de recherche, soutient et encourage vivement l’organisation des colloques internationaux, gage de la vitalité des équipes de chercheurs. " les langues africaines regorgent d’énormes richesses qui, au fil du temps, sont perdues par manque de politiques de sauvegarde. Il a cité le Pr Théophile Obenga qui déclarait: " Les légendes, mythes, épopées, contes, proverbes, devinettes, formules magiques, poèmes, chants…, sont l’œuvre du temps. Si la tradition orale les a conservés jusqu’à nos jours, que de trésors perdus cependant! "

A travers ce colloque, Cerello rend hommage au chercheur congolais, le professeur Antoine Ndinga Oba, qui avait consacré sa vie à l'étude des langues et avait mené un combat pour leur introduction dans le système éducatif congolais.
A cet effet, une leçon inaugurale a été faite par le professeur Paul Nzété,  intitulée : "Ndinga Oba tel que je l'ai connu".

Phase des communications

Différentes communications ont été au rendez - vous, notamment, la distribution et fonctionnement tonal en lingala, par le docteur Embanga Aborobongui Georges Martial. Dans sa communication, il a dit que dans les racines thématiques du lingala, toutes les combinaisons sont possibles. Exemple : "biloba - loba" c'est - à dire, les - ont dit. Il est tres difficile en lingala de localiser le sujet qui a dit?

Les enseignants et chercheurs à l'UMNG

Cependant, le kituba ignore les accords : Kima me kubwa \ la chose est tombée. Par contre dans le Bacongo en Rdc, ce phénomène est souvent pris en compte : "bana ba me kwenda", les enfants sont partis.

Retenons que les langues et des cultures nationales sont indispensables pour l'épanouissement réel des populations.