En effet, le taux de prévalence contraceptive est très faible dans plusieurs pays du sud du Sahara. Au Congo, la prévalence contraceptive est de 22 % selon l’Enquête Démographique et de Santé (EDS 2011-2012). Cette faible utilisation est due en partie par une implication quasi inexistante des hommes et une théorie non fondée selon laquelle « la contraception est une affaire de femmes ». Ce qui justifie le fait que les hommes n’accordent pas assez d’importance à l’espacement des naissances.
Le rôle que peut jouer un homme dans l’accès à la contraception moderne est à retrouver dans quatre points :
Premièrement, la communication avec sa partenaire. Loin d’être une affaire de femmes, la contraception est un problème du couple. Le choix du type de contraception, la durée de l’espacement des naissances sont des éléments d’échange entre partenaires.
Deuxièmement la participation de l’homme peut être financière. A ce niveau, il s’agit de la prise en charge des dépenses liées à la consultation, les examens et la prise de la contraception.
Troisièmement, il doit s’assurer de la prise de la contraception surtout s’il s’agit de la pilule. En effet, la pilule nécessite une prise journalière d’un comprimé selon la prescription médicale.
Quatrièmement, il peut accompagner sa femme aux visites gynécologiques ; cela lui permet de connaitre toute la gamme de comportements positifs dans le domaine social et de la santé sexuelle et de la reproduction.
La mise en œuvre des programmes de sensibilisation sur l’implication des hommes dans l’accès à la contraception moderne s’avère nécessaire en République du Congo pour augmenter le taux de prévalence contraceptive.